Gabrielle Althen, nacida en 1939, es poeta, novelista y ensayista francesa. Ella vive entre Paris et le Vaucluse.
Poèmes
Le Cœur solaire, Rougerie, 1976.
Midi tolère l’ovale de la sève, Rougerie, 1978.
Présomption de l’éclat, Rougerie, avec une eau-forte de Lorris Junec, 1981, Prix Louis Guillaume.
Noria, Rougerie, 1983.
Le Sourire antérieur, Les Impénitents, 1984.
La Raison aimante, Sud, Eau-forte d’Edouard Pignon, 1985.
Hiérarchies, Rougerie, 1988.
Le Pèlerin sentinelle, Le Cherche Midi, 1994.
Le Nu Vigile, dessins de Javier Vilato, La Barbacane, juin 1995.
Sans preuves, Dune, 2000.
Cœur fondateur, illustrations de Pierre Mézin, Voix d'encre, 2006.
La belle mendiante, suivi de Lettres à Gabrielle Althen de René Char, L'Oreille du Loup, 2009.
Nouvelles
Le Solo et la cacophonie, Contes de métaphysique domestique, Voix d’encre, 2000.
Roman
Hôtel du vide, éd. Aden, 2002.
Essais
Proximité du Sphinx, recueil d’essais, Intertextes, 1991.
Dostoïevski, le meurtre et l'espérance, Le Cerf, 2006.
(El hombre ha agarrado a la mujer…)
a David y Eva
El hombre ha agarrado a la mujer
y la mujer murmura
“No te apartes, caemos
como ves, es un viaje en el viento de la caída
y es tan bello
el viento se hechiza
en la casa demasiado clara que tiene la palma abierta
como una llanura
sin turbulencias pese al viento”
Ambos se desposan y el momento no cae
La mujer no sabe adónde van
El hombre tal vez cree saberlo
Ella cierra simplemente los ojos
para sentir mejor su corazón que navega hacia él
y los vergeles hacen estrellas
se ve el viento que se enamora
y luego sacude los árboles locos
El hombre y la mujer se llevan como guías
la saciedad de antiguos castillos del paisaje
que siempre conocieron arrimados en el tiempo
“No te apartes, caemos”
Nudo partible loco apoyo
el caminante y su punto fijo
y el momento no cae
y sin ellos el tiempo se declina
Poema original
à David et Eva // L’homme a agrippé la femme / Et la femme murmure / “Ne t’écarte
pas, nous tombons / Tu vois, c’est un voyage dans le vent de la chute / Et c’est si beau /
Le vent s’enchante / Dans la maison trop claire qui tient sa paume ouverte / Comme une
plaine / Sans turbulence malgré le vent” / Tous deux s’épousent et le moment ne tombe
pas / La femme ne sait pas où ils vont / L’homme croit peut-être le savoir / Elle ferme simplement
les yeux / Pour mieux sentir son coeur qui navigue vers lui / Et les vergers font des
étoiles / On voit le vent qui s’énamoure / Et puis secoue les arbres fous / L’homme et la
femme emportent pour repères / La satiété d’anciens châteaux du paysage / Qu’ils ont toujours
connus arrimés dans le temps / “Ne t’écarte pas, nous tombons” / Noeud partageable
fol appui / Le voyageur et son point fixe / et le moment ne tombe pas / Et c’est sans
eux que le temps se décline (© Le pèlerin sentinelle, Ed. Le cherche midi, 1994)
El enigma
El frío del corazón en la frente mordida por el frío del cristal
–¿quién salvará el corazón de su propio caos?–
Mirando la alegría por el cristal de la pena
el enfermo se posaba en un jardín de hierro
donde florecían todavía flores de nieve antigua
Oh tú cuya sangre no es bastante roja
y que el ave acaricia entre estas dos imágenes
Mira la palabra alada planear sobre el valle
y la promesa cerca del mal
Supe que una mano pálida apartaba el visillo
y el cristal se destacaba del corazón
El ave del paisaje tejía su pasarela
Mirábamos, ¿recuerdas?, cómo sonaba la mañana
cuando la suerte vuelve a abrir sus alas rojas
y la claridad volvía a peinar la hierba
Después de atravesar el bosque del hierro y de las malas palabras
sonreiremos
hasta que el cristal sea puro por ambos lados
–murmullo de ángel entre las estrellas
con la sangre pensativa que se enciende–
Pero la sirviente pálida quiere reclamar el destello
el amén del ángel bordeando el fragor
sin que el viento los separe
sino sólo el cristal vivo de la pena
(Traducciones de François-Michel Durazzo)
original
L’énigme // Le froid du coeur au front mordu par le froid de la vitre / –Qui sauvera le
coeur de son propre chaos?– / Par la vitre du chagrin suivant les yeux de la joie / Le malade
se posait sur un jardin de fer / Où fleurissaient encore des fleurs de neige ancienne / O toi
dont le sang n’est pas encore assez rouge / et que l’oiseau caresse entre ces deux images
/ Vois la parole ailée planer sur la vallée / et la promesse près du mal / J’ai su qu’une main
pâle écartait le rideau et la vitre se détachait du coeur / l’oiseau du paysage tissait sa
passerelle / Nous regardions, te souviens-tu, comment le matin sonne / Quand la chance
rouvre ses ailes rouges / Et la clarté recoiffait l’herbe / Une fois dépassée la forêt du fer et
des mauvais propos / Nous sourirons / Jusqu’à ce que la vitre pure des deux côtés / –chuchotement
d’ange entre les étoiles / Avec le sang pensif qui s’allume– / Mais la servante
pâle veut réclamer l’éclat / L’amen de l’ange côtoyant le fracas / Sans que le vent les
départage / Mais seulement la vitre vive du chagrin (©Le nu vigile, Ed. La Barbacane, 1995
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