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sábado, 23 de agosto de 2014

SUZANNE JACOB [11.012]


Suzanne Jacob 
  
Escritora y poeta de Quebec, Canadá nacida en Amos, región de Abitibi de Quebec.
Suzanne Jacob, nació en 1943. Escritora, poeta, autora de teatro, canta-autora y crítica. Realizó estudios clásicos en la universidad de Notre-Dame de l’Assomption en Nicolet. Luego de mudarse a Montreal, estudió literatura, arte e historia.
En 1978 publicó su primera novela Flore Cocon y fundo la editorial Le Biocreux donde trabajó como directora literaria por varios años. Ha publicado textos en varias revistas y grabado numerosos discos. Es miembro de la Academia de Artes y Letras de Quebec.
Su novela Laura Laur ganó el premio Governor-General y el premio Québec-Paris en 1984. Su ensayo La Bulle d’encre, ganó el premio de la revista de Études françaises. Su libro de poesía La part du feu, ganó el premio Governor-General y el premio de la Sociedad de Radio Canadá.
En el año 2007 Suzanne Jacob recibió el premio Félix-Antoine-Savard de poesía por su obra: Ils ont été nombreux à répondre.

Premios:

1979 - Finaliste du Prix du Gouverneur général , La survie
1983 - Prix Québec-Paris
1983 - Prix du Gouverneur général : romans et nouvelles de langue française , Laur Laur
1996 - Prix littéraires Radio-Canada
1997 - Prix de la revue Études françaises
1998 - Prix du Gouverneur général : poésie de langue française , La Part de feu précédé de Le Deuil de la rancune
2008 - Prix Athanase-David
Membre de l' Académie des lettres du Québec 

Obra:

Chate Aux Lune (roman)Montréal, Parti pris, 1982
Flore Cocon (roman), Montréal, Parti pris, 1978; Montréal, l'Hexagone, 1990.
La survie (nouvelles), Montréal, le biocreux, 1979; Montréal, BQ, 1989.
Poèmes I : Gémellaires (poésie), Montréal, Le Biocreux, 1980.
Laura Laur (roman), Paris, Seuil, 1983; Montréal, Boréal, coll. « Boréal compact », 1999, prix Paris-Québec, prix du Gouverneur général.
La passion selon Galatée, Paris, Seuil, 1986.
Maude (récit), Outremont, NBJ, coll. « Liberté grande », 1988.
Les aventures de Pomme Douly (nouvelles), Montréal, Boréal, 1988.
Plages du Maine (récit), Outremont, NBJ, 1989.
Filandere Cantabile (poèmes), Paris, Marval , 1990.
L'obéissance (roman), Paris, Seuil, 1991; Montréal, Boréal, coll. « Boréal compact », 1993.
Ah...! (chroniques), Montréal, Boréal, coll. « Papiers collés », 1996.
Les écrits de l'eau (poésie), Montréal, l'Hexagone, 1996.
La part de feu (poésie), Montréal, Boréal, 1997, prix de la Société Radio-Canada, prix du Gouverneur général.
La bulle d'encre (essai), Montréal, Presses de l'Université de Montréal/Boréal, 1997, prix de la revue Études françaises.
Parlez-moi d'amour (nouvelles), Montréal, Boréal, 1998.
Rouge, mère et fils (roman), Paris, Seuil, 2001.
Écrire, comment pourquoi (essai), Notre-Dame-des-Neiges, Éditions Trois-Pistoles, coll. « Écrire », 2002.
La part sans poids de nous-mêmes (récit), en collaboration avec Muriel Englehart et Dominique Malaterre, Montréal, Éditions du Passage, 2003.
Wells (roman), Montréal, Boréal, 2003.
Fugueuses (roman), Montréal, Boréal, 2005.
Histoires de s'entendre (essai), Montréal, Boréal, 2008.
Un dé en bois de chêne (nouvelles), Montréal, Boréal, 2010.
Amour, que veux-tu faire? (poèmes), Montréal, Boréal, 2011.





Una hora acordada, un lugar acordado

1.

Una hora acordada, un lugar acordado,
tienes cita con su rostro oscuro,
estás solo, única manecilla
nadie ha llamado, no reconoces nada,
pero lo puedes todo,
así como recular manejando negocios.
Cada una de tus miradas, trapo activo, ruido.
Ella encuentra el hilo del mármol, tira y te descose
rompiendo la marcha atrás.


2

Nadie vio el comienzo
cuando el cielo estaba plegado en el huevo con el fuego,
cuando el fuego estaba plegado en la arena con la nieve,
cuando la nieve estaba plegada en el mar con la ciudad,
cuando la ciudad estaba plegada en tu oreja con el agua
cuando toda el agua estaba plegada en el agua
fuera del rostro que el día exige.
Nadie vio el comienzo
con la única finalidad, única manecilla
que permanezca creado.


3.

Una hora acordada, un lugar acordado,
te exhibes pero nadie aparece,
lo hablas pero nadie lo repite,
multiplicas los gestos
pero ningún acto resulta.
Vacía la mano infestada de lo que huyes
si debes aprender algo de esto
hay fallecimiento pero no muerte.


4.

Posas tu frente sobre el fruto crudo.
Tu mano se despega, renuncias
a lo que huyes
para un mejor aprendizaje
hay fallecimiento pero no muerte.
Tu mano desvalijada,
tu mano abierta y desplegada
palpa el vuelo que mana del agua
de tu divulgado nombre
porque tú permaneces creado.


5.

Nada permanecería creado
sin el furor de la imagen que te merita.
Ésta trituró la flecha
ésta desvió el eclipse,
ésta dislocó el rayo,
dejando el aire libre 
y el paso en el engañoso mar


6.

Todo vuelve a ti,
también el bastón y el tocado.
Puede extraer directamente la nada que te afila.
Te muestras y el mundo aparece,
lo hablas y escuchas que lo dicen
y conoces el resultados de estos actos.
Ningún comienzo
agota el origen
porque tú permaneces
creado.

Versión de María Germaná Matta (inédito en español)
http://batalladepapel.blogspot.com.es/search/label/poes%C3%ADa%20canadiense#.UvSijWJ5OSo

[Une heure dite, un lieu dit]


1.

Une heure dite, un lieu dit,
tu as rendez-vous avec sa face obscure,
tu es seul, seule aiguille,
rien n’est appelé, tu ne reconnais rien,
mais tu peux tout,
même reculer en brassant des affaires.
Chacun de tes regards, linge actif, bruit.
Elle trouve le fil du marbre, tire et te découd,
cassant la marche arrière.


2.

Personne n’a vu le début
où le ciel était plié dans l’œuf avec le feu,
où le feu était plié dans le sable avec la neige,
où la neige était pliée dans la mer avec la ville,
où la ville était pliée dans ton oreille avec de l’eau,
où toute l’eau était pliée dans l’eau
hors du visage que le jour exige.
Personne n’a vu le début
afin qu’un seul, seule aiguille,
reste créé.


3.

Une heure dite, un lieu dit,
tu te montres mais personne n’apparaît,
tu en parles mais personne ne le dit,
tu multiplies les gestes
mais aucun acte n’en résulte.
Vide la main infestée de ce que tu fuis
si tu dois apprendre ici
qu’il y a décès mais non la mort.


4.

Tu poses ton front sur le fruit crû.
Ta main se descelle, tu renonces
à ce que tu fuis
pour mieux apprendre ici
qu’il y a décès mais non la mort.
Ta main délestée,
ta main ouverte et déblayée
palpe l’essor de l’eau qui sourd
de ton nom divulgué.
Car tu restes créé.


5.

Rien ne tiendrait créé
sans la fureur de l’image qui te médite.
Elle a broyé la flèche,
elle a dérouté l’éclipse,
elle a disloqué la foudre,
laissant l’air libre
et du passage dans la mer feinte.


6.

Tout te revient à toi,
la canne et la coiffe aussi bien.
Tu peux tout puiser à même le néant qui t’aiguise.
Tu te montres et le monde apparaît,
Tu en parles et tu entends qu’on le dit
et tu sais les actes qui en résultent.
Aucun recommencement
n’épuisera l’origine
car tu restes
créé.


Extrait de: Filandere Cantabile
éditions Marval, Paris 1990





Ignoro 

Tú vives en la dimensión exacta 
siempre seguro del espacio
seguro y sin distancia
de la medida aprendida,
lo sabes.

Mientras yo yerro al interior del huevo
y me percato
por la fisura de la cáscara azul
una sed desconocida que me observa
minúscula o inmensa,
lo ignoro.

Versión María Germaná Matta - (inédito en español)




J’ignore

Tu habites cette exacte dimension
toujours certain de l’espace
sûr et sans écart
de la mesure apprise,
tu sais.

Tandis que j’erre à l’intérieur de l’œuf
et que j’aperçois
par la fissure de la coquille bleue
une soif inconnue qui m’observe
minuscule ou immense,
j’ignore.


From: Poèmes I-Gémellaires
éditions du biocreux, Montréal 1981





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