Marie-Claire Blais, novelista, poeta y dramaturga (nacida en la ciudad de Quebec, CANADÁ 05 de octubre 1939). Marie-Claire Blais se crió en el barrio obrero de Limoilou, en la ciudad de Québec. Educada por monjas católicas, se desilusionó con sus estudios y decidió incorporarse al mercado laboral y tomar cursos de literatura.
Sus maestros reconocieron inmediatamente su talento y alentar su escritura.
Marie-Claire Blais también es dramaturga y poeta. Ha escrito seis obras de teatro, incluyendo una versión francesa inspirada en la traducción de Seamus Heaney de Antígona de Sófocles estrenada en el THÉÂTRE DU NOUVEAU MONDE (TNM) en 2005, y ha publicado cinco libros de poesía. Además, colaboró en el guión de la película de NFB de Anne-Claire Poirier, Ma como crie Déjame ir (1996). Marie-Claire Blais divide su tiempo entre los municipios del este de Quebec y de los Cayos de Florida.
En 1959, Blais publicó su primera novela, La Belle Bête, que fue aclamada por la crítica y criticada por su falta de moralidad. Con una violencia y lenguaje soez que era desconocido en Québec en ese momento, la trama de la novela dejó marcas indelebles en la imaginación de sus muchos lectores. La historia de la tortuosa relación entre una joven fea y su simple pero excepcionalmente bello joven hermano - los críticos, incluso hablaron de brutalidad sin nombre - y los lectores quedaron asombrados considerando la edad juvenil de la autora.
La novela fue publicada inmediatamente en Francia (1960), y traducida al Inglés, español e italiano.
OBRA:
La Belle Bête (Mad Shadows) - 1959
Tête Blanche (Tête Blanche) - 1960
Le Jour est noir - ("The Day is Dark" in The Day is Dark and Three Travellers) 1962
Pays voilés ("Veiled Countries" in Veiled Countries/Lives) - 1963
Une Saison dans la vie d'Emmanuel (A Season in the Life of Emmanuel) - 1965
L'insoumise (The Fugitive) - 1966
Existences ("Lives" in Veiled Countries/Lives) - 1967
Les Manuscrits de Pauline Archange (The Manuscripts of Pauline Archange) - 1968
L'exécution (The Execution) - 1968
Les Voyageurs sacrés ("Three Travellers" in The Day is Dark and Three Travellers) - 1969
Vivre! Vivre! (The Manuscripts of Pauline Archange) - 1969
Le Loup (The Wolf) - 1970
Un Joualonais, sa Joualonie (St. Lawrence Blues) - 1973
Fièvre et autres textes dramatiques - 1974
Une Liaison parisienne (A Literary Affair) - 1975
Les Apparences (Dürer's Angel) - 1976
Océan suivi de murmures - 1977
Les Nuits de l'underground (Nights in the Underground) - 1978
Le Sourd dans la ville (Deaf to the City) - 1979
Visions d'Anna ou Le vertige (Anna's World) - 1982
Sommeil d'hiver (Wintersleep) - 1984
Pierre, la guerre du printemps (Pierre) - 1984
L'Île (The Island) - 1989]
L'Ange de la solitude (The Angel of Solitude) - 1989
Parcours d'un écrivain: Notes américaines (American Notebooks: A Writer's Journey) - 1993
Soifs (These Festive Nights) - 1995
(The Exile and the Sacred Travellers) - 2000
Dans la foudre et la lumière (Thunder and Light) - 2001
The Collected Radio Drama of Marie-Claire Blais - 2007
Mai au bal des prédateurs - 2010
PREMIOS.
Prix France-Canada - 1965
Prix Médicis - 1966
Prix Athanase-David - 1982
Prix Ludger-Duvernay - 1988
Governor General's Literary Award - 1996
Prix d'Italie - 1999
W. O. Mitchell Literary Prize - 2000
Prix Prince Pierre de Monaco - 2002
Matt Cohen Prize - 2006
El mar en las manos
Oh, Música, todavía….todavía un poco de tiempo
Contigo todo en torno de mi silla como un hombre que grita
Contigo que me haces reír dentro de mis lágrimas,
Quiero ver los bosques plenos de cabelleras de niños,
Y esos niños tiernos, mejillas contra las flores, en todas partes dormidos
Sí, Música, todavía….todavía un poco de tiempo!
Oh, Música, jamás….jamás la sangre,
Deja que la noche plante la luna púrpura como un concierto
Deja cantar los anillos en los dedos de los novios
Y que todas las bocas que se echen a reír en dulces fragmentos,
Oh Música, oh!, No, nunca más sangre
Porque la Tierra es una bello violín de brazos tendidos, de brazos de amante
Al menos, Música, vela el rojo…un momento.
Oh, Música, Amor y perdón, clamor de las catedrales
Arde, arde, punto culminante celestial que ilumina los fines del mundo,
Oh, Música, todavía un poco de tiempo
Contigo en torno de mi silla como un hombre que ruega,
Sin saber cómo,
No, jamás, nunca jamás la sangre!
Publicado en http://francais.agonia.net/index.php/poetry/1786776/La_Mer_Dans_Les_Mains
Traducido del francés por Myriam Rozenberg
Gammes de la Mer
Je vais d`octaves en octaves sur la Mer,
Et je n`ai plus de navire que ce rythme cinglant qui rit aux éclates, derrière ma nuque,
Les sept odeurs de la Nuit brûlent mes tempes,
Do… Odeur de l`algue qui pleure les joues d`un enfant mort,
Do… Odeur rose comme un chiffre de mélancolie, le chiffre
zéro qui contient toutes les larmes du monde dans son vide,
Je n`entends pas la Musique, JE LA VOIS!
Ré… Odeur du soleil couchant
Qui glisse son aviron et meurt dans l`infini.
Ré… Odeur harmonieuse, odeur pleine d`or,
écume des astres transpercés à chaque aube.
Je vais d`octaves en octaves sur la Mer et je n`ai plus de navire.
Je suis mêlée aux voiles de Dieu et le vent épingle une blessure ouverte à mon flanc;
Oh! Versons un peu de sang!
Mais la Mer m`empoigne déjà…
Mi… Mi…
Les oiseaux sont venus de mille forêts et ils ont les formes
de toutes les feuilles, de toutes les fleurs,
Pour chanter « Mi… Mi… »
Mi de feu,
Mi dont l`odeur est l`haleine d`un cygne poignardé,
Poignardé dans le blanc de ses ailes pour l`amour du rouge de las vie!
Mer, n`abandonne pas les oiseaux,
Car ils désirent m`étreindre et me dévorer,
Oui, je les vois et ils ont faim.
Mer, éloigne-les, je n`ai pas vingt ans!
Je t`en prie, mange vite tous ces fruits de velours qui volent.
Mer, Mer, tu es l`Arbre de flots,
Mer, ne laisse pas délirer autour de mon fantôme ardent,
Mer, je ne peux pas être leur proie!
Fa… Fa…
Je vais d`octaves en octaves sur la Mer,
Sur la Mer qui hurle un fa
Blanc comme un théâtre de piliers.
Et je n`ai plus de navire que ma jeunesse au front en proue.
Mer, Mer,
Que ce fa est en colère!
Que ce fa est blanc d`épouvante!
Mer, arrêtons, dormons un peu,
Comme des cadavres enlacés par la musique,
Mais des cadavres dont l`âme fut jugée par Dieu,
Divorcée du mal.
Arrêtons, Arrêtons, les oiseaux gémissent de fièvre bien près de ma chair,
Aigles aux doux yeux, ailes aux griffes traîtresses!
Pitié, je n`ai pas vingt ans.
Sol… Sol…
Sol, tu es une caresse d`été.
Sol, je sens ta main qui indique la sagesse à mon épaule,
Mais que veux-tu, je n`ai pas d`horizon,
Je n`ai pas l`Ouest, ni l`Avant, mais que l`Après,
Je sens que je vais mais je ne sais d`où je viens,
Alors, que je sois libre !
Dieu est là je ne me souviens pas de l`homme.
La Mer grouille, la Mer marche à la Révolution
Et je vais avec elle,
Et encore la Mer, et toujours la Mer!
Mais quand éloigneras-tu ces oiseaux maigres qui commencent à lécher mes paupières?
Mais quand… Mer?
La, La…
Le la est gris et annonce la fin du monde,
Allumant les cierges dans toutes les cathédrales de la terre que je fuis.
La…Le la est à l`ombre de la mort et il attend.
Mer, les oiseaux s`arrachent mes jambes,
Et le sang, mon sang sillonne un arc-en-ciel au-dessus de moi.
Le sang, c`est donc le si?
Le si qui danse?
Le si de flammes?
Ah! Octave de la peur.
Il me reste mon ventre, il me reste mes mains,
Je pourrai au moins bercer un enfant.
Mer, Mer, les oiseaux ne seront donc jamais apaisés de moi?
Arrêtons, arrêtons, nous en sommes au si sans pardon,
Arrêtons, Mer, je n`ai pas vingt ans!
Et la Mer fouette mes os,
Folle vierge qui a besoin de mordre,
Mer…
« Hélas, rit-elle, je ne donne la Mer aux enfants de
vingt ans que pour les regarder mourir.»
Et elle rit sur chaque de ses dents, l`octave tragique sanglote!
- Oh! Mer…
Juillet 1959
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