7031.- DOMINIQUE FOURCADE

Dominique Fourcade (Francia), poeta nacido en 1938

Yo explico, escritura negra

a la liebre que busca hembra

en la noche yo creo

que su mujer es igual que la noche, multípara

silban las balas

tengo que proteger a mi hembra, dice el mirlo, no, el macho leporino

que aprieta

la noche contra sí mismo

libro abierto para morirse

vida, hijo de los mismos padres

pero no hermano y hermana

así el macho leporino me explica la diferencia

con la escritura, otra piel

que se gestiona sin mujer, con o sin noche que enjuga

delante de mí

Poema

Poema original

J’explique, écriture noire / au lièvre qui cherche une femelle / dans la nuit je crois / que sa

femme c’est la nuit, multipare / las balles sifflent / je dois protéger ma femelle dit le merle, non,

le lièvre, qui serre / la nuit contre lui // livre ouvert à en mourir / vie enfant de mêmes parents

/ mais pas frère et soeur / ainsi le lièvre m’explique la différence / avec l’écriture, autre fourrure

/ qui se gère sans femme, avec ou sans nuit qu’il éponge / devant moi (De Éponges modèle

2003, P.O.L. 2005)

Ah el papel de brillo arde mal

ruido de orugas por qué fúnebre

una sílaba-clavo, dos, tres, y el día se hace noche, no más o

al revés

una sílaba se desclava, antes del sonido, en el sonido, después del sonido

(desconfiar) aullando todos los casos de rosa, sin ventana, en un latín absoluto,

así es mi vida allí

yo deshago los ruidos de flashs, las bandas y la momia dijo sin

labios (estaba mamando) is it as bad as that

cuidando de recalcar el that con una elegancia de crooner que no

engañó a nadie sobre la suma gravedad

de la literalidad

(Traducciones de Claude Le Bigot)

Poema original

Ah le papier glacé brûle mal / bruit de chenilles pourquoi funèbre / une syllabe-clou, deux, trois,

et le jour devient nuit, pas plus, ou / inversement / une syllabe se décloue, avant le son, dans le

son, après le son ( se / méfier) / hurlant tous les cas de rosa, sans fenêtre, dans son latin absolu,

/ c’est ainsi ma vie là-bas / je defais les bruits de flashs, les bandelettes et la momie a dit sans /

lèvres (elle tétait) is it as bad as that / prenant soin de finir sur that avec une élégance de crooner

qui n’a / trompé personne sur l’extrême gravité / de la littéralité (De Éponges modèle 2003,

P.O.L. 2005)