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sábado, 11 de mayo de 2013

NADIA TUÉNI [9892]




Nadia Tuèni 
(Baakline, 1935-Beirut, 1983) 
Nadia Hamadè Tuéni  nació  en Baakline, Lìbano, el 8 de julio de 1938. Su  madre era  francesa y  su padre un escritor libanés  druso. La poetisa es hija y ferviente defensora  de  esa  intersección de dos culturas , de Oriente y Occidente que tanto han singularizado al Líbano, su madre patria.   Interrumpió  sus estudios de derecho para casarse con el reconocido  periodista, escritor y hombre de Estado libanés Ghassan Tuéni. Su primer obra  “ Les Textes blondes” aparece en 1963  y  es producto del drama personal que vive la escritora cuya hija Nayla nacida en el año 1955 muere de cáncer a los 7 años de edad.. Desde 1965 la  misma cruel enfermedad afecta a Nadia, que a pesar de dicho mal, publica numerosas obras y desde 1967 contribuye como crítica literaria del cotidiano libanés en lengua francesa “ Le Jour.” En 1976 le fue otorgado el Premio de la Orden de la Pleíade y de la Francofonía y el dìálogo entre culturas. 
Fallece en junio de 1983.                     

Obras:

Les Textes blonds, 1963
L'Âge d'écume, 1965
Juin et les Mécréantes, Seghers, 1968
Poèmes pour une histoire, 1972, Seghers, prix de l'Académie française en 1973
Le Rêveur de Terre, 1975, Seghers
Liban: vingt poèmes pour un amour, 1979, Beyrouth
Archives sentimentales d'une guerre au Liban, 1982, Beyrouth
La Terre arrêtée, recueil posthume, 1984, Belfond.
Une guerre pour les autres, Lattès, 1985
De ma fenêtre sans maison, Le Chêne, 1996
Jardinier de ma mémoire, Flammarion, 1998
Nadia Tueni, Les œuvres poétiques complètes. Éditions Dar An-Nahar, 1986.
Nadia Tueni, La prose. Éditions Dar An-Nahar, 1986







Sucesos en Beirut

En la insignificancia de una vida,
un hombre 
rompe la geometría.
Amablemente.
-Romper amablemente
la geometría euclidiana?
Vivir un quid pro quo imperial.
New York
es un dibujo de niño
que amenaza
la Vía Láctea.

Publicado en http://www.leb.net/~philo/arretee.html
Traducido del francés por Myriam Rozenberg






JURO

Juro
Haber recibido en pleno rostro la bendición del sol
Cuando desde lo alto los árboles son graves
Y el color neófito
Cuando el mundo da sus primeros pasos
Tras la noche
El aire comparte un mismo amor
La tierra que late en mi pecho tiene forma de desierto
Hay agua fuera de los muros
Que constata la soledad en el preciso momento del retorno
Juro por el viento denso de almizcle
Por la arena que se levanta en armas
Por el beso de un cielo abierto
Por la tradición que me anula
Juro
Haber querido este tiempo que recuerdo







MON PAYS

Mon pays longiligne a des bras de prophète.
Mon pays que limitent la haine et le soleil.
Mon pays où la mer a des pièges d'orfèvre,
que l'on dit villes sous marines,
que l'on dit miracle ou jardin.
Mon pays où la vie est un pays lointain.
Mon pays est mémoire
d'hommes durs comme la faim,
et de guerres plus anciennes
que les eaux du jourdain.
Mon pays qui s'éveille,
projette son visage sur le blanc de la terre.
Mon pays vulnérable est un oiseau de lune.
Mon pays empalé sur le fer des consciences.
Mon pays en couleurs est un grand cerf-volant.
Mon pays où le vent est un noeud de vipères.
Mon pays qui d'un trait refait le paysage.

Mon pays qui s'habille d'uniformes et de gestes,
qui accuse une fleur coupable d'être fleur.
Mon pays au regard de prière et de doute.
Mon pays où l'on meurt quand on a de temps.
Mon pays où la loi est un soldat de plomb.
Mon pays qui me dit : "prenez-moi au sérieux",
mais qui tourne et s'affole comme un pigeon blessé.
Mon pays difficile tel un très long poème.
Mon pays bien plus doux que l'épaule qu'on aime.
Mon pays qui ressemble à un livre d'enfant,
où le canon dérange la belle-au-bois-dormant.

Mon pays de montagnes que chaque bruit étonne.
Mon pays qui ne dure que parce qu'il faut durer.
Mon pays pays tu ressembles aux étoiles filantes, 
qui traversent la nuit sans jamais prévenir.
Mon pays mon visage,
la haine et puis l'amour
naissent à la façon dont on se tend la main.
Mon pays que ta pierre soit une éternité.
Mon pays mais ton ciel est un espace vide.

Mon pays que le chois ronge comme une attente.
Mon pays que l'on perd un jour sur le chemin.
Mon pays qui se casse comme un morceau de vague.
Mon pays où l'été est un hiver certain.
Mon pays qui voyage entre rêve et matin.                        








BEYROUTH

Qu'elle soit courtisane, érudite, ou dévote, 
péninsule des bruits, des couleurs, et de l'or, 
ville marchande et rose, voguant comme une flotte, 
qui cherche à l'horizon la tendresse d'un port, 
elle est mille fois morte, mille fois revécue. 
Beyrouth des cents palais, et Béryte des pierres, 
où l'on vient de partout ériger ces statues, 
qui font prier les hommes, et font hurler les guerres. 
Ses femmes aux yeux de plages qui s'allument la nuit, 
et ses mendiants semblables à d'anciennes pythies. 
A Beyrouth chaque idée habite une maison. 
A Beyrouth chaque mot est une ostentation. 
A Beyrouth l'on décharge pensées et caravanes, 
flibustiers de l'esprit, prêtresses ou bien sultanes. 
Qu'elle soit religieuse, ou qu'elle soit sorcière, 
ou qu'elle soit les deux, ou qu'elle soit charnière, 
du portail de la mer ou des grilles du levant, 
qu'elle soit adorée ou qu'elle soit maudite, 
qu'elle. soit sanguinaire, ou qu'elle soit d'eau bénite, 
qu'elle soit innocente, ou qu'elle soit meurtrière, 
en étant phénicienne, arabe, ou roturière, 
en étant levantine aux multiples vertiges, 
comme ces fleurs étranges fragiles sur leurs tiges, 
Beyrouth est en orient le dernier sanctuaire, 
où l'homme peut toujours s'habiller de lumière. 








Promenade

Montagne ô bête magnifique,
nos racines dans ta crinière,

quatre saisons bien algébriques,
un cèdre bleu pour l'inventaire.
Lisse et royale la mer sans âge,
le vent doux comme un sacrement,
Dieu a troqué ses équipages
contre les cimes du Liban.

Montagnes ô Montagnes,
laissez-moi vous aimer
comme ceux qui n'ont pas d'âge sûr;
come on égrène un chapelet
de légendes et de murmures.
Laissez-moi vous aimer,
à genoux comme le paysan et sa terre.
Doucement la lune sur le soir de vos chevelures.
Laissez-moi vous bercer
dans les muscles du vent chaud.
Alors la vaste paix,
mobile comme un scherzo.






untitled

Nothing but a man
let's execute him against the door.
The morning of taking him away was robed
       with the freshness of water;
it would be best to finish him off
       against a door of blue wood.
His knees were knees of water
a forehead of oak under the rain.
He told me: " talk
of this flower dying according to the curve
       of a thought,
of oblivion it offers in the shelter of
       the sun,
and of multiplied love". . .
Enough.
We shot him against the light
and let hatred rise like baked bread.
Maybe I'll weep for him.
It was simple in the deep earth
and brief.







(untitled)

Would you come back if I said the earth
       was at the tip of my fingers
like a charred branch already cooled?
birds often die deep in your blond hair
they adopt the sea as a vice
because of its sonorous seaweed
and runaways coming undone
too late to be born each second
on their knees before the faces whose every color
       is a holy wafer
like a throat seized by cattle who devour a sunray
would you come back if I said the earth
       was at the tip of my fingers?

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