Estelle Martineau
Estelle Martineau (Châteauroux, Francia, 1977).Luego de realizar estudios de literatura en la universidad de Nantes (licenciatura en Letras Modernas, opción Teatro) trabaja varios años como actriz de teatro independiente en compañías (compagnie du pont neuf, compagnie des contes à rebours,…) de Nantes y Paris.
En 2007, después de su presentación del monólogo de “Blanche Aurore Céleste” de Noëlle Renaude en Paris, se va a vivir a Guadalajara, México, donde aprende el español y empieza una serie de traducciones a nivel docente (La danza en la educación de Manuel Arreola Rubio). En octubre del 2010 abre en esta ciudad un centro cultural educativo “Le Moulin des Arts”, que propone varias actividades culturales (música, danza, teatro, pintura, idiomas) y donde enseña inglés y francés. Escribe desde los 15 años.
Poemas de Estelle Martineau
LANGAGES
Les sons se mélangent dans l’air chaud
Mais gardent leurs sens
Et dans cette étrange danse
Se distinguent les échos
Qui en volutes transcendantes
M’enveloppent d’une fine couverture
Fragile, légère et chancelante
Pleine de douces ouvertures :
Aérations rafraîchissantes et pures
Qui ravissent mon âme
Qui tombent les murs
Et me soufflent le charme
D’un monde nouveau
Couleur Sombrero
LENGUAJES
Los lenguajes se mezclan en el aire caliente
Pero conservan su sentido
Y en este extraño baile
Se distinguen los ecos
Quien en espirales trascendentes
Me envuelven en una fina cobija
Frágil, ligera y tambaleante
Llena de suaves aperturas:
Ventanillas refrescantes y puras
Que alegran mi alma
Que derrumban las paredes
Y me soplan el encanto
De un nuevo mundo
Color Sombrero
ENFANCE
Aux abords des odes joyeuses
S’échappant des pins et sous bois
Courraient en symphonie heureuse
Dans mon cœur enfantin :
C’était l’annonce de promesses
De trésors chamarrés d’espièglerie
Où ma fougue pourrait s’élever en liesse
Dans les hauteurs verdoyantes où l’oiseau rit
Puis la grosse clef tout en craquant
Tournait dans la vieille serrure
Usée par le temps ;
Le portail s’entrouvrait lentement,
Sur le paradis de verdure
Sur les feuilles aux reflets d’argent
Sur les senteurs de l’été furibond
Sur la liberté sauvage
Des enfants pas sages
Enfin libres de faire des bonds
INFANCIA
Al llegar odas alegres
Escapándose de los pinos y malezas
Corrían en sinfonía feliz
En mi corazón infantil:
Era el anuncio de promesas
De tesoros ajigoleados de travesura
Donde mi brío podía elevarse jubiloso
En las alturas verdosas donde el pájaro se ríe
Luego la grande llave crujiendo
Giraba en la vieja cerradura
Gastada por el tiempo
La cerca se emparejaba lentamente
Sobre el paraíso de la naturaleza
Sobre las hojas de reflejos de plata
Sobre los aromas del verano apoplético
Sobre la libertad salvaje
De los niños inquietos
Al fin libres de andar brincando
CACHE-CACHE
Sous la lune voyeuse
Je me faufile en vermisseau
Sa clarté se reflète dans l’eau
La belle est pâle, vers-luisante
Puis elle se fait voyante
Et je me cache, fileuse
Parmi les feuillages épais
Parmi les herbes dansantes
Et les vapeurs odorantes
Mais les éclats de lait
En douce se glissent
Ne laissent aucun interstice
Me découvrant, souriante, nue
Révélée et émue
ESCONDITES
Debajo de la luna voyerista
Me deslizo como lombriz
Su luz clara se refleja en el agua
La bella es pálida, cristal brillante
Luego se hace vidente
Y me escondo, fugaz
Entre los follajes abundantes
Entre las hierbas danzarinas
Y las fragancias en olas
Pero sus esquirlas de leche
Suavemente se deslizan
No dejan ningún escondite
Descubriéndome, sonriente, desnuda
Revelada y conmovida
IL PLEUT
Il pleut des gens sur le pavé mouillé
Leurs talons crépitent dans l’odeur pleine
De la journée achevée
Il pleut des gens sur le pavé mouillé
Et ils se regardent, fatigués, sans haine
Formant une large flaque humaine
Il pleut des gens dans mes yeux étonnés
De leur regard délavé, usé, blême,
Bulles translucides et irisées…
Il pleut des yeux comme des gouttes nacrées
Des reflets d’âmes sur le goudron blasé
Et cette masse de corps souveraine
S’étale et se disperse, arythmée.
Il pleut des ombres dans les galeries souterraines,
Et leur silence fait trop de bruit.
LLUEVE
Llueve gente en el pavimento mojado
Sus tacones chisporrotean en el olor lleno
De la jornada completada
Llueve gente en el pavimento mojado
Y se miran, cansados, sin odio
Formando un ancho charco humano
Llueve gente en mis ojos sorprendidos
De sus miradas lavadas, usadas, pálidas,
Burbujas traslucidas e irisadas…
Llueve ojos como gotas nacaradas
Reflejos de almas en el piso indiferente
Y esa masa de cuerpos soberana
Se esparza y se dispersa, aritmada.
Llueve sombras en las galerías subterráneas,
Y su silencio hace demasiado ruido.
L’HEURE MAUVE
Sur la couche des cieux
S’étale un rêve merveilleux
Blanc avec des oiseaux bleus
Où trottent parfois quelques yeux
Qui s’appesantissent. Une étoile
Verte, un sourire gris chat
Qui s’étire comme un châle
Qui se déchire comme un voile
Et qui nous fait rire, en bas.
Parfois la lune charmeuse
Chatouille d’un cil aveugle
L’aube vermeille amoureuse
D’un rayon de soleil perdu.
Elle rougit un peu, mais l’aigle
Des cieux fait taire ces deux grues
Et arrache l’astre a son alcôve
A l’heure de l’Heure Mauve
LA HORA LILA
En la cama de los cielos
Se esparce un sueño maravilloso
Blanco con pájaros azules
Donde trotan a veces algunos ojos
Que se estancian. Una estrella
Verde, una sonrisa gris gato
Que se estira como un chal
Que se desgarra como un velo
Y que nos da risa, ahí abajo
A veces la luna encantadora
Cosquillea de una pestaña ciega
El alba escarlata enamorada
De un rayo de sol perdido.
Se sonroja un poco, pero el águila
De los cielos calla esas dos grúas
Y arranca el astro de su alcoba
A la hora de la Hora Lila
LA DISPUTE
Infinie grandeur…infinie petitesse
Infiniment humain
Erreur de l’hermétisme en liesse
Monologues vains
Plans superposables de dialogues incompris
Justesses de théorie
D’angles divergents, saillants
Et pourtant Zidentiques,
Identiquement coupants
Dans l’assurance lubrique
De notre contentement
Incompréhension de l’infiniment humain
Incompréhension de l’humain… infiniment ?
LA DISPUTA
Infinita grandeza…infinita pequeñez
Infinitamente humano
Error del hermetismo jubiloso
Monólogos vanos
Planos apilables de diálogos incomprendidos
Justezas de teoría
De ángulos divergentes, turgentes
Aunque Zidenticos
Idénticamente cortantes
En la seguridad lubrica
De nuestro contentamiento
Incomprensión del infinitamente humano
Incomprensión del humano… infinitamente?
GITAN
La sphère jaune court sur le toit
De tôle, au milieu des longs chats
Blonds que caressent les doigts
Sveltes du soleil qui se noie,
Et puis sur l’horizon
S’illumine le ciel ;
Doucement s’élève la chanson
Du musicien vermeil :
Il chante un air apaisant
Que les grillons connaissent
Un air que paissent
Les moutons blancs volants
GITANO
La esfera corre en el tejado
De lámina, entre los largos gatos
Rubios que acarician los dedos
Esbeltos del sol que se ahoga,
Y luego en el horizonte
Se ilumina el cielo
Despacito se levanta la canción
Del músico escarlata:
Canta una melodía calmante
Que los grillos conocen
Una melodía que pastan
Los borregos blancos volantes
OPÉRA D’OCTOBRE
Un ciel d’émail s’étire comme un pull sur le ballet débutant des feuilles rouges et
Or.
A terre des étoiles ternes et mortes brillent, immobiles à l’abri du vent.
Les tentacules végétales muent au gré des courants et forment une valse d’automne languissante comme
un tango lent.
Et puis un concert rauque s’élève des gorges moites dans le silence parsemé.
L’automne est à nos pieds.
Bruissement d’eau.
Frottements d’air.
Vol décadent des
Papillons verts
Sans âme.
Le temps boîte. Il traîne son pied bot sur
Le goudron décharné.
De la voûte immaculée se détachent les cheveux roux de l’automne.
Chute vertigineuse. Ivresse du vide. Rires
Légers qui frissonnent dans les branches.
Le vent vainc.
Les sons montent.
Les cous toussent et poussent l’air virevoltant de l’opéra d’Octobre.
OPERA DE OCTUBRE
Un cielo de esmalte se estira como un suéter sobre el ballet principiante de las hojas rojas y
Doradas
En la tierra estrellas opacas y muertas brillan, inmóviles protegidas del viento.
Los tentáculos vegetales mudan siguiente los corrientes y forman un valse de autumno lánguida como
Un tango lento.
Luego un concierto ronco despega de las gargantas húmedas en el silencio salpicado.
El autumno esta a nuestros pies.
Susurro de agua.
Fricción de aire.
Vuelo decadente de las
Mariposas verdes
Sin alma.
El tiempo cojea. Arrastra su pie zambo en
La ruta deshuesada
De la bóveda inmaculada se desprende el cabello pelirrojo del autumno.
Caída vertiginosa. Embriaguez del vacío. Risas
Ligeras que tiemblan en las ramas
El viento vence.
Los sonidos suben.
Los cuellos tosan y pujan el aire girando de la opera de octubre.
http://www.panoramacultural.net/?pag=2102
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